samedi 4 juillet 2015

la Grèce


Hélléniste par formation secondaire et universitaire, je suis les difficiles tractations entre la Grèce et ses partenaires européens. Avec un mélange de tristesse et de dépit. Et je mesure quelles humiliations rentrées doit ressentir le peuple qui a inventé les mots « économie », « politique », « église », « Europe », etc...

Mais vivant dans une république bananière africaine, je ne peux m’empêcher de faire des comparaisons...

Voici une histoire qu’on m’a racontée dimanche passé. Un politicien en vue envoie ses enfants dans une école catholique (parce que les écoles dites conventionnées sont vraiment meilleures que les autres simplement publiques !). Un jour son fils fanfaronne en classe avec un billet de 1000 dollars. A la religieuse enseignante, abasourdie, qui lui posait une simple question sur la provenance de cet argent, l’enfant a répondu: « Chez nous à la maison il y a un tiroir où chacun peut se servir ! ».
Après confiscation de la preuve à charge, la sœur convoque le papa et ose (car ici il y a une forme de courage à faire la vérité et la justice) lui dire son étonnement. Et le papa de répondre d’un revers de main : « C’est de l’argent public, il est aussi à vous, vous pouvez donc le garder... »
L’histoire s’arrête provisoirement là !


Si on porte un œil sévère sur la Grèce, il ne faut pas fermer l’autre, mais le tenir ouvert sur bien d’autres pays qui mériteraient – au nom de l’économie de la Maison commune (selon l’expression de l’encyclique du Pape) – qu’on fronce un peu plus les sourcils.

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