samedi 9 avril 2016

la Bible

Le temple de Villars-le-Grand, dans le Vully vaudois, a une forme orthogonale allongée, typique d’une certaine époque de l’architecture protestante de Suisse romande. Les bancs sont disposés autour d’une chaire monumentale en beau bois et d’une très petite table eucharistique.

Un petit bijou de simplicité et sobritété. Tellement sobre et simple qu’il semble – en apparence et au premier abord – qu’on n’a pas trouvé de lieu spécifique pour déposer la Bible, qui est pourtant centrale à la liturgie protestante. Qu’à cela ne tienne. On l’a ouverte sur le rebord d’une fenêtre, une des grandes ouvertures à sommet arrondi, qu’on ne peut appeler vitrail car ses verres sont de simples vitres. Et pourtant quel vitrail : dehors des feuillages s’agitent dans un printemps verdoyant et apaisant ; c’est très beau ; on a l’impression que les arbres sont commes des prophètes criant la prophétie sortie du Livre sacré.

Ainsi la Bible nous invite à l’extérieur. Tout ce qui est écrit en elle, tout ce qui est proclamé à partir d’elle nous invite bien sûr à l’intérieur de nous mêmes vers une exigence de vérité et d’intimité, mais en même temps et plus encore vers le monde, là, hors de nos églises et de nos temples.


La Parole Sainte nous apprend à lire le monde, à le regarder avec bienveillance, à être de plus en plus lucides sur ce qui s’y passe et ce qui s’y vit.  La Parole est destinée à envahir le « dehors » tel qu’il est, avec ses arbres et ses humains qui s’agitent aux vents de toutes les saisons.

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