dimanche 17 septembre 2017

le retour sur la Colline


Je suis de retour sur ma colline au Kasaï depuis vendredi 15. Le voyage s’est bien passé dans les petites péripéties habituelles, et j’ai trouvé la colline calme avec son lot de petites aventures, joies et tristesses. Anthologie en quelques anecdotes (toutes vraies !)

A l’aéroport de Kinshasa et en partance pour Kananga, j’arrive pour me faire enregistrer dans l’habituelle cohue indescriptible. Je demande de l’aide à une dame qui semble être une auxiliaire de sécurité, vu son gilet fluo (qui peut être un faux). Moyennant un pourboire, elle est d’accord de passer par les différents gichets à ma place et la première question qu’elle me pose : Est-ce que vous voulez qu’on contrôle vos bagages ? Si vous me donnez 5 dollars, on ne les ouvrira pas. Donc moyennant 5 dollars, j’aurais pu prendre une bombe dans ma valise... je paie tout de même car cela m’agace qu’on manipule mes slips et mes bréviaires.

Entre Kananga et la Colline il y a désormais une nouvelle barrière. Pour mieux rançonner les cyclistes qui apportent péniblement leurs énormes ballots de marchandises en ville, les militaires ont installé une barrière « de contrôle » près du pont. Le passage du pont étant obligé, plus moyen pour les pauvres vélos d’éviter les militaires par de savants raccourcis ou détours.

La vieille Rosalie est morte, vendredi, dans sa petite case du village.  Elle venait souvent nous titiller les nerfs à la porte de la maison. Durant la première nuit du deuil, ses petits hamsters lui ont mangé les doigts. Ce qui ne décourage pas les voisines qui vont hériter des hamsters pour s’en nourrir.

Pendant le match à la télévision, dans la cour de notre maison, ce samedi soir, un serpent a essayé d’entrer par la grande porte. Voulait-il voir le match lui aussi ? Il a été illico envoyé dans un autre monde par un des quarantes jeunes qui voulaient être tranquilles pour leur loisir dominical. L’équipe congolaise a vaincu une équipe soudanaise 2-1.

Ce dimanche à la messe nous avons fêté les 70 ans de Maman Emérence, la caissière de notre paroisse. Elle voulait la discrétion mais c’est loupé. Après la quête en espèces (qui a rapporté 5 CHF pour environ 300 personnes – le curé était exaspéré, moi moins !), elle s’est avancée pour offrir une bouteille de vin de messe et des hosties, avec sa belle fille qui a offert un lapin et ses deux petites filles qui apportaient des cierges et des allumettes ! Magnifique.



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